La saison des engrais verts

Depuis l’année dernière, nous développons l’utilisation des engrais verts, que l’on appelle également des couverts végétaux.

De quoi s’agit -il ? C’est une des pratiques de base de l’agriculture biologique en sol vivant. Concrètement, nous cultivons pendant une partie de l’année des plantes que nous ne récolterons pas mais qui vont permettre, entre autres, d’améliorer la structure de notre sol et d’entretenir sa fertilité naturelle.

 

Nous pouvons en implanter à deux périodes au cours de l’année :

– L’été sous nos serres : Certaines planches de culture sont récoltées en tout début de saison (les légumes primeurs) et n’accueilleront pas de nouveaux légumes avant septembre. Nous pouvons alors semer du sorgho, du sarrasin, du seigle qui poussent très vite à cette époque et se décomposeront aussi très rapidement grâce à la chaleur.

– En fin d’été, voire début d’automne : Lorsque nous avons fini de récolter un légume cultivé à l’extérieur et que nous n’aurons pas besoin de planter autre chose avant la saison suivante (puisque les plantations et les semis se font maintenant uniquement sous serre), nous pouvons semer un couvert végétal qui va rester en place jusqu’au printemps. Au menu : avoine, phacélie, féverole, trèfle incarnat….  Nous avons déjà fait de nombreux semis et nous allons poursuivre jusqu’au 15 octobre (après, c’est trop tard, ça ne poussera pas assez avant l’hiver).

C’est un des sujets les plus intéressants agronomiquement et un vrai défi technique. L’enjeu pour nous, c’est de trouver les bonnes pratiques dans notre système où tout est manuel et sans tracteur.

Notre objectif pour l’année prochaine c’est de systématiser plus encore le recours aux couverts végétaux pour qu’ils deviennent la seule source de matière organique de nos cultures. Pour y parvenir, nous nous documentons et nous faisons partie d’un groupe d’agriculteurs engagés dans la même démarche au sein d’un Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE). Dans ce cadre, avec l’appui de techniciens spécialisés, nous faisons des essais pour trouver les meilleures techniques. Et depuis le 1er septembre, une étudiante en agronomie a rejoint la ferme en contrat d’apprentissage et elle va travailler sur ce sujet pendant un an.