L’automne est la meilleure saison pour faire des analyses de terre. Nous avons donc effectué plusieurs prélèvements avec la conseillère de la chambre d’agriculture qui nous accompagne sur ces sujets assez techniques.
Ces prélèvements ont été envoyés dans un laboratoires d’analyse normand qui nous enverra les résultats dans quelques semaines. Le but ? Voir ce qui a évolué dans notre sol au bout de 3 ans de maraîchage. Nous avons fait des analyses à notre arrivée en 2019, ce qui nous permettra de mesurer l’impact de nos pratiques agroécologiques (non travail du sol, paillage, apport de fumier…) sur différentes parcelles. Nous avons prévu en plus l’analyse d’un échantillon de terre témoin venant de notre prairie, zone que nous ne cultivons pas et laissons au naturel.
Autre type de relevés faits quelques jours plus tard : C’est l’équipe de l’association MSV (Maraîchage sur Sol Vivant) qui est venue examiner nos engrais verts semés en fin d’été et qui resteront sur nos parcelles extérieures jusqu’au printemps.
Nous vous en avons déjà parlé, nous faisons partie d’un Groupement d’intérêt économique et environnemental (
GIEE). C’est un groupe d’agriculteurs (8 fermes sur toute la Normandie) qui travaille pour développer de nouvelles pratiques écologiques et innovantes sur une thématique décidée ensemble. Pour nous, c’est beau comme intitulé d’une thèse de doctorat :
« Atteindre l’autonomie en production de matières organiques pour augmenter la multi-performance des exploitations maraîchères en agriculture de conservation des sols ». En résumé : Pendant plusieurs années nous faisons des essais sur chacune de nos fermes pour mesurer l’impact des engrais verts (appelés aussi couverts végétaux). Tous les membres du GIEE ont donc semé fin août/début septembre un mélange de différentes espèces (avoine/phacélie/pois/
féverole) sur leurs parcelles.
Pour nous appuyer dans nos différentes démarches et coordonner notre réflexion, l’association MSV compte des salariés spécialisés dans l’agronomie qui ont notamment pour mission de venir régulièrement sur nos fermes procéder à différents relevés. Lundi matin, l’objectif était de mesurer la qualité du couvert à travers le niveau de couverture du sol (ce qui est très important car rappelons-le, en agriculture de conservation des sols, sol nu = sol foutu et sol couvert = sol prospère :), le développement des différentes espèces et la présence ou non d’adventices (c’est à dire de « mauvaises herbes »).
Prochaine étape pour suivre ce projet : de nouveaux relevés au printemps avant la destruction du couvert pour mesurer la biomasse produite, examiner le sol et faire à nouveau des prélèvements de terre.
