Lors de notre 2ème saison, en 2021, nous avons vu arriver une mauvaise herbe redoutable : Le galinsoga.
On la trouvait pourtant jolie au premier abord avec ses petites feuilles, ses jolies fleurs blanches et son nom chantant. Mais ne vous y fiez pas car si on la laisse proliférer, c’est comme les fachos, on en est vite envahi et c’est très dur de s’en débarrasser.
Il est d’ailleurs probable que vous en ayez déjà aperçu dans vos jardins car elle a un fort potentiel pour infester rapidement les endroits propices à son développement (je parle bien du
galinsoga) c’est-à-dire les terres riches et irriguées, soient les caractéristiques précises d’un sol maraîcher .
Et une fois qu’elle s’installe ça va très vite : chaque pied produit près de 10 000 graines par plant dans des conditions optimales, et 3 à 4 générations peuvent se développer en une seule saison. On observe même plusieurs floraisons sur le même pied jusqu’aux gelées. Pour couronner le tout, les graines peuvent subsister dans le sol et rester viables de deux à cinq ans.
Pour nous, maraîchers bio, tenter de limiter le développement de cette plante sur nos terres fait maintenant partie intégrante de notre travail quotidien. Cette plante se développe entre avril et octobre, autant dire que nous la croisons chaque jour de notre saison de maraîchage.
Les personnes présentes à la ferme sont très vite formées sur ce sujet et apprennent nos pratiques. Bien entendu, cela passe par un désherbage aussi précoce que possible dés que nous les détectons mais cela ne suffit pas ! L’expérience nous a appris qu’un plant arraché mais laissé au sol peut refaire des racines et reprendre sa vie comme si de rien n’était, même un bout de tige coupé !
C’est pourquoi, lorsque nous désherbons cette plante, nous ne la laissons jamais sur place mais la déposons dans un seau spécial qui est ensuite rentré au hangar pour ne pas le laisser au jardin.
Mais cette plante n’a-t-elle pas quelques qualités malgré tout ?
Certes, elle est comestible. Son goût est proche de l’artichaut et des topinambours et il nous faut le reconnaître c’est avec un grand enthousiasme que nous la mâchouillons.
Mais ce qu’on préfère quand même chez elle c’est qu’elle a le bon goût d’être résistante à la plupart des herbicides chimiques. Aussi le fait qu’elle ennuie quasiment de la même manière les agriculteurs conventionnels que nous la rachète en grande partie à nos yeux.
En tout cas, si vous la voyez, ne la laissez pas s’installer chez vous mais faites en plutôt une salade ou une bonne soupe (je parle du galinsoga, quoi que…).