Bonjour les amis,
Dès le départ, nous avons décidé de réaliser par nous-mêmes un grand nombre des tâches nécessaires à l’activité de notre ferme.
Les amateurs de sciences de gestion pourraient dire que nous sommes une entreprise « verticalement intégrée » : nous produisons nos plants de légumes, nous les cultivons, nous les récoltons puis nous les vendons, et on garde le meilleur pour la fin, nous faisons notre comptabilité (on se régale, croyez-moi !).
Il y a plusieurs raisons à cela. Il s’agissait avant tout de préserver notre autonomie, de pouvoir tirer notre épingle du jeu dans un système qui déconsidère le travail des producteurs et de travailler comme on le voulait, à la petite échelle artisanale que nous souhaitions.
Ainsi, si nous produisons tous nos plants de légumes à la ferme, c’est en premier lieu parce que c’est un plaisir de semer et voir nos jeunes plants de légumes grandir. Mais cela nous permet également d’avoir la « stratégie de production » que nous souhaitons (décidément, les amoureux du management sont gâtés cette semaine).
Je vous donne un exemple : si nous achetons nos plants de salade à un pépiniériste, c’est par « plateau » d’environ 150 plants minimum et avec une seule variété.
Or, pour avoir régulièrement de belles salades à vous proposer, nous en plantons quasiment toutes les semaines de plus petites quantités avec, à chaque fois, un mélange de plusieurs variétés car nous souhaitons avoir la plus grande diversité possible sur notre étal.
Ce choix a des contraintes : il faut acheter tout le matériel nécessaire pour faire ça bien (compter environ 5 500€ pour une petite pépinière bien équipée, hors main-d’œuvre), cela prend du temps chaque semaine et nous nous confrontons à un risque supplémentaire car si nous foirons notre semis, pas de plantation, pas de récolte, pas de vente, pas de sous.
Il y a deux cultures pour lesquelles nous avons attendu un peu avant de faire nos plants : les poireaux et les patates douces.
Pour les patates douces, nous y pensions depuis un moment car les plants sont difficiles à trouver quand on en achète moins de 10 000 et, les fournisseurs ont tendance à rester flous sur le lieu de production, qui est souvent un pays lointain.
Cette année, on s’est lancé après avoir récolté des infos auprès de nos collègues maraîchers, de Marielle notre conseillère technique préférée et même de quelques vidéos Youtube (parce qu’on est jeune dans notre tête je vous le rappelle).
1ère étape en février, nous avons planté des tubercules de patates douces en pépinière et les avons laissés au chaud. Les premières pousses ont mis du temps à apparaître (et soyons francs, on s’est légèrement inquiété) car il ne faisait pas assez chaud mais dès que nous avons placé les plants sous le tipi tropical des gingembres, ça a été fulgurant (ouf!)
2ème étape : on prend des tiges bien développées et on en fait des boutures que l’on met à raciner puis on croise les doigts pour que ça marche.
3ème étape : C’est bon, on a des plants avec de jolies racines ! (Soulagement)
Il nous reste à les planter la semaine prochaine et, si nous en avons assez, à vous proposer des plants pour vos potagers.
Depuis plusieurs années, ce sont nos plants de poireaux que nous produisons et avec le temps ils deviennent de plus en plus beaux.
C’est assez long car il faut prévoir au moins 3 mois de croissance en pépinière avant la plantation.
Pendant cette période, nous coupons régulièrement les tiges pour rendre les plants plus costauds et nous les fertilisons avec du fumier.
Aujourd’hui même commence la plantation de la 1ère série que vous pourrez déguster cet automne.
On commence par leur faire une petite beauté : on coupe les racines puis on les trempe dans un bon pralin : eau de pluie, compost et bouse de vache fraîche.
Ensuite, on les plante à la main en utilisant un outil fabriqué par Guillaume qui permet de faire des trous suffisamment profonds dans le sol : on dépose notre plant de poireau et c’est tout !
Cette technique nous permet d’avoir de beaux poireaux avec une belle partie blanche sans avoir à repasser avec un tracteur pour les butter.
Assez parlé, on y retourne car c’est un chantier qui va beaucoup nous occuper cette semaine.
Pour la vente à la ferme, il y aura plein de fraises.
Les premiers concombres NOA et les haricots verts arrivent doucement mais sûrement.
Nous serons ouverts comme d’habitude : Vendredi de 16h à 19h & samedi de 10h à 12h30.
A bientôt !
Magali & Guillaume
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